La Valse de Camille Claudel
Photo : Jean-Louis Mazieres, via Wikimedia Commons — Licence CC BY-SA 4.0

Isa

D'aussi loin que je me rappelle j'ai toujours été en décalage... Dès petite fille, alors que les autres passaient leur temps à jouer pendant la récré, moi je me posais à l'écart et je réfléchissais sur ma place dans le monde, sur le sens de la vie...j'étais très tête en l'air, car toujours l'esprit ailleurs, il m'était difficile de rester ancrée dans l'instant présent, mes idées vagabondaient très vite ce qui ne m'empêchait pas de me concentrer avec grande lucidité quand il fallait.

 J'ai sympathisé avec beaucoup de mes enseignants, ils m'ont tendue la main lors de moments très difficiles de ma vie et m'ont fait grandir, prendre confiance en moi, me pousser à m'exprimer.

Les plus forts de mes échanges ont été avec ma prof de philo, où j'ai réussi, à force de discussions et d'échanges à lui prouver que la pensée est universelle et atemporelle.

 C'est le cheminement qui permet l'aboutissement, quelque soient les  êtres et les époques.

J'étais avide de connaissances, j'ai toujours été étonnée à l'idée de me dire que deux hommes de la même espèce mais de nationalités différentes, pouvaient ne pas comprendre. Je voulais apprendre toutes les langues du monde et faire le tour de la terre pour tous les rencontrer.

Tout naturellement je me suis tournée vers les langues, Anglais, Allemand, Espagnol, mais aussi les langues mortes me passionnaient, latin, grec, et d'autres aussi, le morse, le braille, l'alphabet runique, les hiéroglyphes...

J'ai dévoré beaucoup de livres, romans, poésies, essais, du XVIII ème siècle à aujourd'hui, de toutes nationalités...

Je me suis penchée sur les religions, j'ai lu le nouveau testament, la Bible, le Coran, me suis intéressée au bouddhisme. Je cherchais un point commun à tout cela, une vérité profonde s'il y en avait.

Après mon bac littéraire, ne voulant pas enseigner, j'ai fait des études technico commerciales, où je me suis découvert un attrait pour l'analyse financière, j'ai voulu poursuivre par la voie bancaire dans l'idée de devenir gestionnaire et de pouvoir aider des entreprises en difficulté. J'ai donc fait un an de formation bancaire où j'ai compris que je ne pourrais aider en rien...

J'ai rebasculé vers les langues pour suivre un programme à l'export, qui me permettait de quitter la France ...et j'ai appris le Néerlandais en cours intensif et immersion totale. J'en garde un excellent souvenir. J'ai rencontré à cette occasion une étudiante chinoise qui apprenait le  français, je l'ai aidé à comprendre notre langue et une amitié durable est née de cet échange.

De retour en France je n'ai pas trouvé de job dans l'export, de ce fait tout en cherchant du boulot je me suis tournée vers les arts, candidat libre aux Beaux Arts, j'y passais toutes mes journées et j'y ai fait tous les ateliers : modelage, poterie, émaillage, sculpture sur pierre. J'en ai retenu un grand bonheur, le contact à la matière, la possibilité de donner forme à une idée. La Valse de Camille Claudel, vient illustrer ici la représentation de l'Amour qui me parle le plus, dans son élan infini à la grandeur du sentiment qu'il représente.

Je suis une passionnée de la vie et de l'humain. L'astrologie m'a très tôt intéressée également, l'influence des astres sur l'humain, un univers au centre d'un univers, c'est toujours aujourd'hui quelque chose qui me passionne, une relation entre l'infiniment grand et l'infiniment petit, j'ai l'intime conviction que tout est lié, que tout interfère.

Le hasard n'existe pas, il n'y a que chiffrement et déchiffrement...

Mon intérêt pour la santé, le fonctionnement du corps et l'usage des plantes sont des points que j'ai développés et cherché à approfondir très tôt. 

Cependant non désireuse de devenir médecin ou enseignante, pour le premier parce que je refuse l'assistanat, il faut être acteur de sa santé, il n'y a qu'en ce sens que l'on obtient des résultats, pour le second parce que je ne supporte pas les parasites qui ne veulent pas apprendre et perturbent les autres...J'ai un profond respect pour l'effort, la difficulté.

j'ai suivi un parcours professionnel varié sans rapport avec mes centres d'intérêt profonds.

J'ai décidé de revenir pleinement à mes premières amours : la santé. Ma première année au CENA, les enseignements de Monsieur Masson, m'ont permis de consolider mes acquis personnels en ce sens.

Qu'il s'agisse de maux physiques ou de déséquilibre émotionnels, tout me passionne, parce qu'il suffit parfois d'écoute, d'une main tendue pour retrouver le chemin de la santé, la force de se battre et de reprendre le contrôle. Je ne prétends pas tout soigner, mais si à un moment je peux apporter une aide, alors  j'aurai tenu mon rôle.

J'ai souvent en tête une petite phrase de Gilbert Cesbron, dans Lettre ouverte à une jeune fille morte : "ça va? et un jour on est mort"...avec cette merveilleuse introduction : 

"Le petit archer furibond qui figure sur la couverture de cet ouvrage, son bras tendu dissimule ses yeux. C'est pourquoi, depuis qu'existe cette collection, personne ne s'est aperçut qu'il pleurait. Larmes de rage, le plus souvent, ou larmes d'impuissance; ou celles, aussi salées, que fait sourdre un certain ricanement.

Mais aujourd'hui, lui-même ne reconnaît plus ses larmes. La tendresse n'était pas son fort, et voici qu'elle le désarme presque. Si son arc ne lui tombe pas des mains, c'est qu'il va trouver sur le chemin des funérailles, quelques flèches à décocher aux meurtriers toujours impunis et souvent inconscients de cette jeune fille. Mais le coeur n'y est pas. 

Et c'est la question qu'il se pose devant cette gisante d'albâtre, la réponse qu'il attend de ce visage souverainement détourné du nôtre : " A quoi bon flèches et carquois? Ne devrait on pas, suivant l'imagerie, les réserver au seul Amour?"

Oui, n'importe quel pamphlet, s'il n'est pas né de notre amour et d'une blessure auprès de laquelle celle qu'il peut causer n'est rien, comment pourrait-il atteindre son but? "

J'étais jeune quand j'ai lu ce texte, et j'y ai reconnu ma douleur de vivre, l'indifférence du monde qui nous entoure devant une souffrance qui crie pourtant au yeux à qui veut vraiment voir.

Je veux partager avec vous une définition de l'Amour de Charles Baudelaire, qui me suit depuis l'instant où je l'ai lu :

"Pour moi, si j'étais invité  à représenter l'Amour, il me semble que je le peindrais sous la forme (...) d'un démon  aux yeux cernés par la débauche et l'insomnie, trainant, comme un spectre ou un galérien, des chaines bruyantes à ses chevilles, et secouant d'une main une fiole de poison, de l'autre le poignard sanglant du crime."

Je suis convaincue que pour aider il faut avoir souffert, "connais toi toi-même" disait Socrate...

J'aimerais ajouter à cette présentation une expérience qui a changé ma vie et je veux lui rendre hommage. 

Vers l'âge de vingt ans je traversais une période de grande souffrance, je rejetais la vie au point de souhaiter ne plus rien voir du tout. Un matin en ouvrant les yeux je n'ai vu que le noir...et j'ai pris peur. 

Le lendemain j'ai vécu une expérience qui s'est jamais reproduit.  

Je dormais, j'en suis certaine et pourtant je me suis retrouvée face à une lumière intense, comme dans les récits d'expèriences de mort imminente.

C'était un être de lumière- je ne trouve pas d'autres termes. Une lumière blanche d'une puissance extraordinaire,  sans forme précise et pourtant avec un contour. Quelque chose qui dépassait tout ce que je connaissais.

 Je me souviens m'être dit que cette lumière pouvait me réduire en poussière... mais aussitôt je me suis sentie soudainement très bien, une paix immense m'a envahit, plus de poids émotionnels, plus aucune lourdeur dans mon coeur. J'ai pensé : je veux rester ici, je ne veux pas revenir. Alors  une voix, ni masculine, ni féminine m'a répondu, " ce n'est pas le moment, mais sache que tu n'es pas seule". Je me suis sentie aspirée en arrière et je me suis réveillée, complètement bouleversée. 

Depuis il ne se passe pas un jour sans que je m'interroge.  

Cette expérience m'a transformée. J'avais peur de la mort, depuis ce jour, je suis en confiance.

Je pense que cette lumière a laissé une petite flamme en moi, un fil invisible qui me rattache à cette puissance. Et il est aussi vrai que chaque fois que j'ai vécu des situations désespérées, de l'aide est venue, parfois alors que je n'en attendais plus. 

Ce site est l'aboutissement de mon propre cheminement et c'est la raison profonde pour laquelle j'ai décidé de fonctionner sur le don libre. Il est déjà difficile de dégager le budget pour se soigner, alors j'estime que si nous avons fait ensemble une démarche de soin, le retour doit être libre, comme le don de mon aide. Je reste convaincue qu'en agissant ainsi se sera ma passerelle vers la lumière.

Vous chercherez peut être chez moi une légitimité scientifique, vous ne la trouverez pas. Il n'y a que légitimité de cœur. On m'a souvent dit "tu n'es pas docteur" et c'est un vérité vrai, je n'ai pas ce titre, ni aucun autre d'ailleurs; j'ai une aversion profonde pour toutes les étiquettes, si je pouvais m'appeler "personne" cela me collerait parfaitement bien... car on juge souvent sur les diplômes, mettant de côté ceux qui n'en n'ont pas. 

C'est une erreur. L'intelligence, la conscience, la connaissance, la profondeur, le coeur, l'âme, ne se limitent pas à un nom sur un papier. L'absence de reconnaissance institutionnelle ne signifie pas l'absence de valeur.

J'ai presque envie de dire que certains méprisés ont parfois plus à offrir que des personnes reconnues, mais ceci est un autre débat.

il y a donc des personnes qui viennent solliciter mon aide, qui m'écoutent et me suivent, me font confiance et me remercient.  Je dis ici que c'est eux même qu'il faut remercier, car c'est de cœur à cœur qu'ils m'ont suivie, écoutée et si guérison ou mieux être il y a eu, c'est grâce à eux qui ont vu au delà des diplômes, la volonté que j'avais de les aider. 

Ce lien de coeur à coeur je le vois comme un fil d'amour - un fil invisible de lumière - que je ne peux expliquer mais que je souhaite simplement transmettre.

Aider est, j'en suis certaine, ma façon profonde d'exister.

Je n'ai pas peur des blessures, elles ont parsemé ma vie, mais mon amour de l'autre est plus grand encore.

Enfin je veux terminer sur quelques chansons.  

Celle de Michel Fugain, Je n'aurai pas le temps. Elle me va droit au cœur, car chaque jour il y a de l'amour à offrir, quelque chose de beau à trouver.

Et puis une qui a été un leitmotiv dans mon enfance écorchée Les Misérables, la chanson de Gavroche .

J'ai été brisée, humiliée, bafouée, reniée, exilée ...plusieurs fois je suis tombée et chaque fois je me suis relevée plus forte qu'avant. Pour l'amour de mes enfants. Grâce à eux.  Pour leurs yeux qui en disaient long...Le courage d'une mère.

Cinquante ans plus tard, la boucle douloureuse se referme grâce à eux : Andy et Ian, qui ont mis  la lumière dans mon cœur.  Ils ont été ma force chaque jour et grâce à eux je me suis dépassée. Pourquoi cinquante ans plus tard? Parce que ce n'est plus seulement "maman je t'aime", c'est "maman appuie toi sur mon épaule, je suis là maintenant."

C'est avec cette chanson des news gypsies, sans amour on n'est rien que la boucle est bouclée. 

Merci à eux et à tous ceux qui m'ont aimée de près ou de loin, car s'il n'y a qu'une chose à retenir de cette vie c'est l'Amour : de ses proches, de ses amis, les vrais.

J'ai trouvé la paix, enfin.

Si vous avez trouvé ici une quelconque résonnance, je suis là, chaque remarque, chaque demande a son importance, et je m'engage à y répondre au mieux.

Tous les échanges sont confidentiels et traités avec le plus grand respect. Votre confiance est précieuse. 

Souhaitant vous voir de plus en plus nombreux sur ce blog pour tenir la main de ce bébé qui grandit

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